La Moulaine
La Moulaine est un affluent en rive gauche de la Chiers ; elle a une longueur de 12,3 km pour un bassin versant de 49,8 km². Elle coule essentiellement dans une vallée boisée resserrée en amont dont une partie est classée en Espace Naturel Sensible (ENS) et est gérée par Conseil Général 54. Puis après son passage au cœur du village de Moulaine (commune d’Haucourt-Moulaine), elle est partiellement couverte et passe sous les usines situées à Herserange et sous l’ancien site Senelle, avant de se jeter dans la Chiers.
Communes traversées de l’amont à l’aval : Tiercelet, Hussigny-Godbrange, Villers-la-Montagne, Haucourt-Moulaine et Herserange.
La commune d’Herserange a sollicité le SIAC en 2010, afin que soit engagée une étude sur le ruisseau de la Moulaine.
Un diagnostic associant l’ensemble des communes traversées par la Moulaine, les usagers, le Conseil Départemental et le SIAC a été lancé. L’objectif est d’identifier les perturbations que subit le milieu et d’envisager un programme de gestion permettant une évolution de la rivière allant dans le sens des objectifs fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau.
Suite au diagnostic de la rivière et de ses berges, les élus se souhaitaient engager un programme d’entretien de la végétation en intervenant, sur le linéaire de Haucourt-Moulaine et Herserange, sur trois volets :
- la réouverture de zones humides ;
- le traitement de la végétation et l’enlèvement d’embâcles ;
- la lutte contre le développement de la Renouée du Japon.
Pour la réalisation de ces travaux, le SIAC a mandaté l’entreprise BK Environnement qui est intervenue en 2013 et 2014.
La réouverture d’une zone humide en rive gauche de la Moulaine
Le prestataire a procédé à la coupe d’arbres et de toquées de saules afin d’éviter la fermeture du milieu et ainsi permettre le développement d’une flore associée (Carex, jonc, Reine des prés …) et également favoriser la connexion avec les zones humides situées en amont et en aval.
Le traitement de la végétation et l’enlèvement d’embâcles
L’entreprise a procédé à un entretien raisonné du cours d’eau en opérant de l’amont à l’aval de décembre 2013 à février 2014. Les éléments présents dans la rivière, déchets, branches et arbres ont été retirés du cours d’eau. Une sélection de la végétation présente sur les berges a été effectuée afin de favoriser son développement et la diversification du milieu (âge, essences, répartition…).
La lutte contre le développement de la Renouée du Japon
La Renouée du Japon, plante invasive, constitue une menace pour la biodiversité des rives de cours d’eau en créant une forte concurrence avec les espèces locales et des perturbations sur le milieu. Ces opérations expérimentales, menées sur trois secteurs, sur le vallon de la Moulaine, au cours de l’année 2014, ont pour objectifs l’affaiblissement des réserves de la plante et le retour d’une végétation locale appropriée au milieu.
Les deux secteurs, le long de la RD 196 et au vieux village d’Herserange, ont été fauchés régulièrement pendant la période de végétation de la plante. Malgré cela on note une reprise globale et une expansion naturelle du foyer, le fauchage seul n’a pas permis de lutter significativement contre cette plante.
Sur le foyer de Renouée du Japon situé au niveau du centre aéré de la ville d’Herserange, le SIAC a souhaité reconstituer une végétation adaptée au bord du cours d’eau. Pour cela l’entreprise, en janvier 2014, a fauché et arraché les éléments visibles de la plante, décaissé et évacué la première partie de la terre contaminée par les éléments de réserves de la plante (rhizome) et reconstitué la berge initiale en apportant de la terre saine. Un géotextile biodégradable a été posé afin d’offrir une protection pendant les premières années et éviter la reprise de la Renouée du Japon. Ensuite des arbres et arbustes de différentes espèces locales (érable, cornouiller, viorne…) ont été plantés dans le but de retrouver un peuplement propre au milieu.
Pourtant, en novembre 2014, une reprise de la Renouée du Japon a été constatée sur cet espace. Aussi des arbustes et des boutures de saule locaux ont été implantés en supplément, dans le but de créer un peuplement plus dense pour une meilleure mise en concurrence avec la plante. Un entretien régulier sera réalisé pour favoriser le développement de la nouvelle végétation implantée.
Le montant total des travaux d’entretien de la végétation s’élève à 15 340€ HT financés à hauteur de 80% par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse et le Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle.
Un suivi régulier sera effectué par le SIAC afin de définir avec les acteurs locaux de la poursuite des opérations sur la Moulaine.